Une population de loups toujours en augmentation et de nouvelles zones colonisées et vulnérables face aux attaques. La Fédération Nationale Ovine (FNO) souhaite une protection et une intervention adaptées pour chaque territoire.

Il y a deux ans, la population adulte de loups gris avait passé le cap des 500, cap de viabilité de l’espèce sur le sol français. Cette année, selon l’annonce de l’Office Français de la Biodiversité (OFB) lors du Groupe National Loup, organisé le 29 juin 2021 à Lyon, la population lupine a encore continué à progresser. 624 loups sont aujourd’hui recensés contre 580 en 2020.

Selon l’OFB, le nombre de meutes a aussi augmenté, passant de 99 à 106, et 9 zones de présences permanentes (ZPP) s’ajoutent aux 114 actuelles, soit 123 ZPP. Les loups se concentrent essentiellement dans le massif alpin, la région Provence-Alpes-Côte d’Azur et dans l’Est. Dans ces zones, la pression de prédation est très forte, été comme hiver. De plus en plus d’attaques sont constatées à proximité des bergeries et à quelques kilomètres des centres-villes, n’étant plus le seul fait des zones retirées de montagne. Les éleveurs de brebis n’ont plus de répits, les moyens de protection proposés par l’Etat devenant vite obsolètes et la multiplication des chiens de protection, une nuisance pour le voisinage, un danger pour les randonneurs…

Se fragmentant, les meutes s’éparpillent sur un territoire plus large, créant ainsi de nouvelles zones de prédation comme en Bourgogne-Franche Comté. La présence des loups sur ces nouveaux territoires pose alors une nouvelle fois la question des moyens de la protection. Dans les zones herbagères de plaine, les troupeaux sont souvent divisés en petits lots d’une vingtaine de brebis dans des prairies clôturées où les bergers et les chiens de protection n’ont jamais eu leur place.

 

« Comme chaque année, le nombre de loups augmente sur le territoire renforçant le nombre d’attaques. Bien que le nombre d’animaux tués reste stable, la Fédération Nationale Ovine ne peut pas se satisfaire de cette situation. Nous demandons une meilleure protection des troupeaux, une protection adaptée à chaque territoire et à chaque système d’élevage, une protection associée à l’intervention plus fréquente des services de l’Etat afin de baisser la pression de prédation et de soulager les éleveurs. »

Claude Font, secrétaire général de la FNO en charge du dossier de la prédation.