Les Assises de la prédation organisées à Chorges dans les Hautes Alpes par FNSEA/JA/FNO/FNB/FNC/Chambres d’agriculture France ont réuni les éleveurs venus des 53 départements prédatés par les loups.
Le constat est le même partout : la population lupine se porte bien. En revanche les éleveurs prédatés et leur famille sont dans un état de mal être profond. Toute vie sociale décente est devenue impossible.
Le plan loup 2018/2023 en voie d’achèvement est un échec grave pour le maintien des activités d’élevage, pour le bien-être des éleveurs et de leurs troupeaux, malgré toutes les mesures de protection mises en place.
Le renouvellement des générations en agriculture se fait de plus en plus difficilement dans les territoires de présence du loup au grand dam des élus locaux présents à ces Assises qui s’inquiètent du devenir économique de leurs communes.
Alors que les attaques se multiplient aujourd’hui sur les bovins, après les ovins, alors que la France entière sera bientôt concernée, et alors que le seuil de viabilité du loup fixé à 500 loups dans le plan précédent est largement atteint puisque le comptage relève un minimum de 1000 loups sur le territoire, les éleveurs demandent au Gouvernement d’avoir le courage de mettre en place un véritable plan de régulation du loup permettant l’octroi des tirs de défense simplifié des troupeaux et préalable aux attaques des loups.
Pour FNSEA/JA/FNO/FNB/FNC, le plan national d’actions 2024/2029 doit s’envisager comme un véritable plan de sauvetage de l’élevage.
Les éleveurs regrettent profondément de n’avoir pas pu porter ce message directement à Bérangère Couillard, Secrétaire d’Etat à l’écologie, et à Fabienne Buccio, préfète coordinatrice, qui n’ont pas fait le déplacement malgré l’urgence de la situation. Cette absence est symptomatique d’un désengagement que les éleveurs constatent depuis des années sur le sujet des prédateurs. L’abandon systématique des producteurs au profit des loups reste aujourd’hui incompréhensible au regard de l’objectif de souveraineté alimentaire qui est fixé. Ils ont pu cependant exprimer leur exaspération et leurs demandes à Marc Fesneau, Ministre en charge de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, qui a participé aux travaux en visioconférence, et ont pu lui rappeler que la profession propose des solutions pour sauvegarder l’élevage : ce sont désormais aux Pouvoirs Publics de prendre leurs responsabilités et de donner les moyens aux éleveurs de se défendre efficacement.
FNSEA/JA/FNO/FNB/FNC lancent un appel à tous les élus des territoires : maires, conseillers départementaux et régionaux, parlementaires nationaux et européens à les rejoindre pour défendre ensemble un plan national d’actions 2024/2029 empreint de bon sens où la voix des acteurs des territoires ruraux colonisés par les loups sera enfin entendue et prise en compte.
« Loup et élevage : l’expérience du service pastoral de la Région Provence Alpes Côte d’Azur »
par Anouk Courtial, Coordinatrice technique régionale au CERPAM
« Une coexistence apaisée entre élevage et loup est-elle envisageable ? »
par Michel Meuret, Directeur de recherche à INRAE, UMR Selmet, Montpellier
Contacts presse :
FNSEA – Boris Cavaglione – boris.cavaglione@reseaufnsea.fr – 06 21 16 80 84
Jeunes Agriculteurs – Rémi Rossi – rrossi@jeunes-agriculteurs.fr – 07 86 22 90 67
FNO – Marylène Bezamat – marylene.bezamat@orange.fr – 06 03 99 62 07
FNB – Thierry Rapin – thierry.rapin@fnb.asso.fr – 06 72 91 60 02
FNC Nathalie Baills – fncheval@reseaufnsea.fr – 01 53 83 48 52