Prédation ursine // Suite à la réunion infructueuse du Groupe Ours organisée vendredi 11 décembre 2020, la FNO demande une rencontre avec le Préfet coordinateur du massif des Pyrénées pour une mise au point, dans les meilleurs délais.
Un semblant de liberté d’expression
« Tous les ingrédients étaient réunis pour que cette réunion soit sans échange constructif : plus de 60 participants en visioconférence sans animateur, des intervenants non identifiés correctement, des exposés trop longs, des questions cruciales survolées et surtout l’impossibilité de poser des questions ou de réagir. C’est très dommageable de ne pas avoir de lieu d’échange ou de dialogue où chaque difficulté puisse être abordée point par point » dénonce Franck Watts, responsable du dossier « Ours » pour la Fédération Nationale Ovine (FNO).
Une belle opération d’auto-satisfaction des services de l’Etat
Si l’Etat se félicite d’avoir maitrisé la prédation ursine dans les Pyrénées, la FNO a une tout autre lecture des chiffres. En effet, cette année l’Etat peut davantage remercier la providence que son action de protection des troupeaux : pas de dérochement majeur, une saison d’estive écourtée par une montée tardive et par une descente due aux chutes de neige précoces… et les nouvelles règles de déclaration avec un délai ramené à 72h pour signaler une prédation. En effet, le délai est devenu bien trop court pour que les éleveurs puissent déclarer les méfaits de l’ours et qui contribue à une baisse affichée mais pas réelle des bons résultats de l’Etat.
« Ce sujet mérite plus qu’une réunion de 2 heures un vendredi soir, sans échange. Face à l’indigence des moyens mis en œuvre et à l’impossibilité de remonter ses remarques, la FNO demande une rencontre avec le Préfet coordinateur du massif des Pyrénées pour enfin se poser les bonnes questions et se parler franchement sans tabou de ce sujet crucial pour l’avenir de la filière ovine dans les Pyrénées et du pastoralisme » demande la FNO.