Suite à la réunion nationale loup organisée par les Ministères de l’agriculture et de l’environnement le 22 juin à Lyon, la FNSEA, la FNO, JA et l’APCA (CAF loup) ont préparé une lettre ouverte aux deux ministres pour dénoncer la forte régression de la future politique de gestion du loup envisagée par ces derniers (voir ci-joint). Le CAF loup exige des deux ministères une équité de traitement entre les territoires sur ce dossier et que l’élevage et les conditions de vie des éleveurs soient désormais au cœur de leurs priorités.
Le Ministère de l’agriculture et celui de l’écologie ont convié les différentes parties prenantes (OPA, environnementalistes, représentants des parcs et des DDT, etc.) à participer le 22 juin 2017 à Lyon, à une réunion d’information et d’échanges sur le loup. Il s’agissait d’une part de travailler sur l’élaboration du prochain plan national loup et sur les perspectives d’évolutions de l’arrêté du 30 juin 2015, encadrant les mesures du protocole d’intervention sur le loup (tir de défense et de prélèvement). D’autre part, les participants devaient discuter sur le nombre de spécimens de loups dont la destruction pourra être autorisée pour la période du 1er juillet 2017 au 30 juin 2018.
A la demande des deux ministères, le CAF loup avait préparé une contribution écrite sur les propositions d’évolutions de la future politique de gestion du loup applicable dès 2018 (voir ci-joint). Cette contribution avait entre autre été travaillées au sein du réseau FNO lors de la réunion syndicale loup du 15 juin à Valence.
La politique présentée par le gouvernement sur la gestion du loup dans le cadre de cette réunion est en totale régression par rapport au dispositif actuel, principalement sur 3 points :
- Le projet d’arrêté fixant le plafond de loups à abattre pour la campagne du 1er juillet 2017 au 30 juin 2018 fixe une fourchette maximale (dont la valeur sera précisée) comprise entre 36 et 40 loups. Dès lors qu’il resterait environ 10 loups sur le plafond retenu, les tirs de prélèvement seraient interdits au profit des seuls tirs de défense simple et renforcée. Seuls les départements qui auraient une forte pression de prédation mais un faible prélèvement de loups pendant la campagne pourraient bénéficier des tirs de prélèvement.
- Les précisions apportées par le Ministère de l’écologie pendant la réunion du 22 juin indiqueraient une volonté de raisonner, concernant le protocole d’intervention, désormais sur une année civile dès le 1er janvier 2018. A ce titre, en fin de campagne, ce serait au préfet coordonnateur d’apprécier quel département à titre dérogatoire pourrait continuer à bénéficier des tirs de prélèvement, tel que décrit sur le point précédent.
- La volonté d’appliquer la conditionnalité de l’indemnisation des dégâts dus aux grands prédateurs par la mise en place préalable et effective de mesures de protection.
Le CAF loup a donc préparé une lettre ouverte à destination de Nicolas HULOT, Ministre de la Transition écologique et solidaire et à Stéphane TRAVERT, Ministre de l’agriculture et de l’alimentaire (voir ci-joint). Une copie a été remise à M. Jacques MEZARD, Ministre de la Cohésion des territoires.
La FNSEA, la FNO, JA et l’APCA demandent :
- La possibilité pour les éleveurs de bénéficier de tirs de prélèvement sur tout le plafond de loups autorisés à l’image des précédentes campagnes
- Le refus de la priorisation des tirs de prélèvement entre les départements en fin de campagne
- L’élevage et les conditions de vie des éleveurs doivent désormais être au cœur de vos priorités
- Le refus de toute conditionnalité des indemnisations des dégâts des grands prédateurs.
Les documents cités plus-haut sont disponibles ci-joint.