Des moyens de protection qui ne suffisent pas pour se défendre face au prédateur
Malgré la mise en place des moyens de protection, les éleveurs sont de plus en plus soumis à la prédation : le loup s’adapte et déjoue les dispositifs mis en œuvre par les éleveurs. Les moyens de protection semblent inadaptés pour le lynx et l’ours.
Dans ce cadre, les services de l’État ont prévu un protocole d’intervention et de destruction de loup dérogatoire à son statut d’espèce protégée (voir page statut de protection). Ce protocole a pour but de faire baisser la pression sur les exploitations. Les tirs restent interdits pour l’ours et le lynx afin de préserver leur population.
Trop de contraintes pour défendre efficacement son troupeau
La destruction de loups intervient sur arrêté préfectoral au vu des attaques constatées :
- Un premier niveau consiste en des tirs de défense (renforcés si le préfet autorise les balles de chasse comme munition) qui autorisent les éleveurs et les bergers à tirer sur les loups à proximité de leur troupeau ;
- Un deuxième niveau consiste en des « tirs de prélèvements », qui donnent la possibilité à des agents habilités par l’Etat (agents de l’OFB, lieutenants de louveterie, et même des chasseurs depuis 2014) de tirer sur un loup.
Ces arrêtés préfectoraux sont toutefois largement insuffisants : le nombre de victimes et d’attaques de loup augmente chaque année (+ 10 000 victimes par an) malgré la quantité de tirs autorisés. Les conditions de mise en œuvre des tirs peuvent s’avérer complexe au regard du principe de graduation des mesures qu’exige le protocole de tirs, sans forcément aboutir à la mort du loup litigieux. Depuis 2016, les plafonds de loups pouvant être abattus sont systématiquement atteints et les éleveurs bénéficient de plafonds supplémentaires pour assurer la garantie permanente de protection de leurs troupeaux. Cela n’a toujours pas abouti à la baisse des dommages par an.
Se défendre face au loup :
les chiffres 2020 – source DREAL