L’élevage de plein air est nécessaire pour les paysages et la biodiversité
Depuis des millénaires, l’élevage est une activité fortement ancrée dans les territoires qui façonnent les paysages ruraux français et européens.
L’élevage participe au maintien de prairies humides, de pelouses sèches ou de prairies d’altitude. Il peut aussi être efficace dans la prévention des incendies de forêt et des avalanches. Il est aussi à l’origine d’une grande diversité de races domestiques (biodiversité domestique et patrimoniale).
La prédation due aux loups et aux autres prédateurs menace cet élevage et les paysages, la flore et la faune qu’il entretient. La fauche et le pâturage entretiennent des paysages remarquables, dont certains sont reconnus par l’UNESCO au Patrimoine mondial de l’humanité, comme dans les Causses et les Cévennes. Les écosystèmes entretenus par les troupeaux de brebis, de chèvres ou de vaches constituent la majeure partie des espaces protégés du territoire français : Parcs nationaux, Parcs naturels régionaux, habitat prioritaire du réseau Natura 2000.
La biodiversité des prairies, des parcours et des alpages ne peut être préservée que par le maintien de l’élevage de plein air. En 2014, 34 scientifiques de tous horizons ont publié un plaidoyer pour des écosystèmes non désertés par les bergers. Une de leurs conclusions est : « Le repli des activités pastorales provoquera l’enfrichement et la dégradation des habitats d’une kyrielle d’autres espèces protégées. »
C’est parce que nos moutons vont chercher leur nourriture au pâturage tout au long de l’année qu’ils sont terriblement exposés à la voracité.