Le Nord de la région tourné vers une production de viande
La production d’ovins viande reste très concentrée dans le nord et l’est de la région, en élevages spécialisés ou en association avec d’autres ateliers. La région regroupe près du quart des effectifs nationaux. La plupart des éleveurs sont adhérents d’organisation de producteurs et plus de la moitié sont engagés dans des démarches qualité. Les agneaux de la région sont souvent commercialisés sous signes officiels de qualité (IGP, Label rouge). Après plusieurs années de déclin, la production se stabilise.
Le Sud de la région vers la production de lait
Le département des Pyrénées-Atlantiques représente le second bassin national de production de lait de brebis et concentre la quasi totalité des élevages ovins laitiers de la région. L’emploi lié aux ovins lait dans les élevages de Nouvelle-Aquitaine est estimé à environ 3 400 équivalents temps plein. Ces élevages sont très spécialisés. Les fermes sont de taille plus réduite que celle du bassin de Roquefort. L’ensemble des fermes possédant des brebis laitières exploitaient en 2010 une superficie de 76 000 ha. Les deux-tiers des éleveurs laitiers font également paître leurs animaux dans des estives. Environ 100 000 ha d’estives ont été recensés en 2010 dans la région. Les brebis sont les premiers occupants de ces estives devant les bovins. Le recours aux pâturages collectifs offre une ressource fourragère intéressante car la transhumance permet de libérer les prairies de la ferme pour constituer des stocks de fourrage pour l’hiver. Le pâturage en zones montagneuses contribue par ailleurs à l’entretien de ces espaces souvent difficiles d’accès, permet le maintien de paysages ouverts et préserve la biodiversité.
Une large partie du lait est livrée à l’industrie. Les établissements de transformation sont majoritairement situés dans la zone de production et jouent la carte de l’identité géographique. Les fromages à pâte pressée constituent la principale valorisation, avec en particulier l’emblématique AOP Ossau-Iraty.
Pour la première fois, en 2018, ce département a connu la prédation avec 29 constats d’attaques et 198 brebis indemnisées.