Un contexte favorable pour la production de l’élevage ovin
Aujourd’hui la situation économique évolue favorablement. Après le Royaume-Uni et l’Espagne, la France est le 3ème producteur d’agneaux au niveau européen. La filière ovine française est tournée vers une production de qualité puisque 17% des agneaux et 41% du lait collecté sont vendus sous Signes Officiels de Qualité. Toutefois, la production d’agneaux français est insuffisante puisque seulement 4 agneaux sur 10 consommés sont d’origine française. A travers le programme « Inn’Ovin », la profession travaille satisfaire la demande en agneaux et en lait de brebis, en rendant le métier d’éleveur de brebis plus attractif en terme de revenu et de conditions de travail.
En montagne et dans les zones pastorales, l’élevage se maintient. Il est bien souvent la seule activité économique praticable. Les éleveurs, très attachés à leur terroir où ils produisent des agneaux et fromages de qualité, ont donc résisté malgré les difficultés, et les effectifs de brebis se sont maintenus dans ces zones.
La présence de grands prédateurs (comme le loup, l’ours ou le lynx) dans ces zones d’élevage extensif déstabilise totalement un mode d’élevage basé sur le pâturage en plein air et remet en question sa pérennité. Du fait des attaques subies par leurs troupeaux, les éleveurs sont tentés de changer leurs pratiques, pourtant reconnues pour leur rôle environnemental et la production de produits de qualité. C’est tout un mode de production extensif de produits de qualité qui pourrait disparaître au profit de systèmes plus hors sol.