Lors de son passage à l’’étape du Tour de France, le jeudi 21 juillet dans les Hautes-Pyrénées, le Président de la République Emmanuel MACRON a réagi sur la prédation du loup en annonçant des mesures pour assurer le soutien de l’Etat aux éleveurs prédatés dans la défense de leurs troupeaux.
La création d’une deuxième brigade mobile d’intervention sur les loups, en plus de l’équipe présente en PACA, pour appuyer l’action des louvetiers et des chasseurs dans la lutte contre la prédation, est un signal important envoyé aux éleveurs prédatés aussi bien dans les fronts de colonisation que dans les zones de présence historiques du loup.
Toutefois, face à l’explosion du nombre de loups en France qui a bondi à 920 loups en 2022 contre une estimation de 624 loups en 2021 (corrigée en 2022 avec une centaine de loups en plus sous-estimés l’année dernière), c’est toute la politique de gestion du loup en France et en Europe qui doit être revue pour donner de réelles marges de manoeuvre aux éleveurs !
Cela passe avant tout par lever tous les freins à la mise en place des tirs de défense en France et que l’Etat français fasse réellement le pas de demander le déclassement du loup à l’échelle européenne, au-delà des simples engagements.
Il en va de la survie de l’élevage ovin français, dans un contexte où la souveraineté alimentaire est un enjeu majeur assumé par la France et les institutions européennes et que la filière ovine fait face à une conjoncture économique particulièrement instable (crise du pouvoir d’achat, crise ukrainienne, menace due à l’accord de libre-échange UE/Nouvelle Zélande…).